Contexte
Afin de réguler de façon automatique les aménagements hydroélectriques, les systèmes s’appuient sur des mesures de niveaux en certains points caractéristiques des retenues (points de réglage), ainsi que sur les débits aux ouvrages (barrages et usines). Il est donc nécessaire de disposer de données de débits suffisamment précises pour obtenir une régulation globale efficace de la chaine des aménagements hydroélectriques.
Le barrage ici étudié comprend deux types d’organes de décharge : des volets, permettant à l’eau de s’écouler par-dessus le barrage, et des vannes de fond, par-dessous. Le rôle fondamental de ces éléments est de permettre la maîtrise des crues en maintenant la cote du barrage sous sa limite de stabilité lors de ces épisodes. Leur principale fonction est donc d’assurer la sécurité de l’ouvrage. Leur dimensionnement intègre des coefficients de sécurité de sorte que le débit lors d’une crue est largement évacué. Cependant, d’autres raisons nécessitent de connaître la débitance de ces organes avec la plus grande justesse :
- La première est la législation qui impose un débit réservé sur les cours d’eau naturel afin de maintenir la faune, la flore et les usages agricoles.
- La deuxième est l’enjeu économique pour l’exploitant car ce qui est déversé par les évacuateurs de crue n’est pas turbiné et représente donc un manque à gagner.
Dans l’optique de la meilleure prédiction possible, les exploitants ont recours à des modèles physiques. Cependant, ces modèles sont construits à des échelles qui ne permettent pas toujours d’appréhender tous les phénomènes.